Bard et l'I.A : un point de rencontre avec l'humain ?

Bard est un logiciel officiant sur internet, un chatbot, ou un agent conversationnel, en bon français ; mais c'est aussi et surtout la réponse de Google à la déferlante ChatGPT, d'OpenAI, dont tout le monde parle.

C'est qu'une entreprise comme Google ne pouvait pas rester hors du marché, qui s'annonce prodigieux, de l'intelligence artificielle ( AI ) en particulier sur internet, où son moteur de recherche demeure une référence incontestée.

Sans oublier que le géant de Mountain View compte déjà à son actif des réussites comme Imagen, le créateur d'images par I.A.

Bard est donc un agent conversationnel, une intelligence artificielle elle aussi qui, à la différence de ChatGPT, n'est pas provisoirement bloquée en 2021 puisqu'elle s'appuie sur les résultats de l'application phare de Google, son moteur de recherche justement !

Et c'est là l'une des différences fondamentales avec les autres I.A dites génératives (capables de créer du contenu) qui utilisent des bases de données finies, et ne puisent donc pas leurs références directement sur le Web, comme Bard, qui bénéficie sans doute du plus grand corpus de données du monde.

Techniquement, ce dernier est basé sur LaMDA (Langage Model for Dialogue Applications) qui est un logiciel développé par Google pour un traitement automatique des langues, avec pour objectif de simuler une conversation en langage naturel.

C'est donc un modèle d'intelligence artificielle nommé Transformer qui vit le jour en 2017 et qui, selon une architecture dite " de réseaux récurrents de neurones ", permet d'animer une partie de Bard, qui se veut donc un agent conversationnel capable de créer du contenu.

Concrètement, vous posez une question, et l'I.A répond. Vous demandez l'écriture d'un texte, un poème, voire d'une chanson avec sa musique, et l'IA s'exécute.

Comment fait-elle ?

En très fort résumé, les algorithmes essaient de comprendre la requête, et d'y répondre en puisant dans leurs bases de données (dans le cas de Bard, internet).

Un peu comme le ferait un humain avec son cerveau (sa base de données à lui) la sensibilité et le talent en moins, mais la quantité (gigantesque) d'informations en plus !

Imaginez qu'en ayant connaissance de millions de textes de poésie, un algorithme très élaboré et entrainé peut en tirer un modèle, et tenter de le reproduire sur les indications de son utilisateur.

Cependant, en précipitant la sortie de Bard en ce début de 2023, Google prend quand même ses précautions et n'en livre qu'une version allégée, et seulement à des testeurs "de confiance" ce qui signifie proches de l'entreprise, avant d'annoncer une sortie publique prochainement.

Pour conclure, il y a encore une autre différence avec Chat GPT, c'est le nom particulièrement inspiré de l'IA de Google : Bard, le barde, en français, un lettré qui perpétuait la tradition orale chez les Celtes ; parfois, c'était aussi un poète-chanteur, oui, comme celui d'Astrérix !