Une antenne LTE semblable à celles qui seront déployées pour la 5 G : pas très esthétique, mais combien de vie sauvée en haute montagne par la téléphonie mobile ? (Crédit Kecko)

Dans le monde de la téléphonie mobile, l'appellation 5G (G pour génération) succède très logiquement à la 4G LTE et aux autres normes précédentes depuis l'avènement du GSM.

Techniquement, il s'agit donc d'une évolution du LTE avec de nouvelles fréquences radio (de 3 à 30 GHz) et des techniques récentes comme le Beamforming, qui permettent un débit ciblé beaucoup plus élevé (1 GB/S) et un temps de latence très réduit (1 ms) !

De quoi télécharger un film en quelques secondes, mais aussi ouvrir la voie aux objets connectés IoT, à la conduite autonome, aux robots chirurgiens téléopérés, pour ne citer qu'eux...

Déjà opérationnelle aux États unis, en Finlande et en Corée du Sud, notamment, le passage aux ondes centimétriques requises par les plus hautes fréquences provoque différents débats, notamment à cause de la multiplication des antennes nécessaires pour relayer cette avancée technique.

À noter que les antennes de téléphonie existantes peuvent aussi relayer la 5 G sur des bandes de 700 à 1400 Mhz, mais les performances sont alors diminuées.

En Suisse, où la 5G commence à être déployée depuis 2019, ce n'est pas moins de trois initiatives populaires qui ont été lancées pour contrecarrer, à tout le moins sévèrement encadrer, cette nouvelle technologie dont rien n'indique qu'elle pourrait être nocive avec les puissances d'émission envisagées...

En effet, depuis l'avènement de la téléphonie mobile aux débuts des années 1980, d'innombrables études se sont succédées sur le rayonnement électromagnétique des ondes radio utilisées en téléphonie mobile sans apporter la preuve de leur prétendue nocivité. Ces études ont toutefois permis de fixer des plafonds de puissance d'émission et des distances de positionnement minimales des antennes afin que le principe de précaution soit respecté.

Pourtant, en ces temps de juste remise en cause écologique, ces études semblent ne plus suffire à certains qui en réclament de nouvelles, ce qui n'est pas forcément un mal, tant que le développement de cette nouveauté n'est pas entravé trop longtemps, car nul doute qu'une société qui tenterait de se priver de telles évolutions en matière de télécommunications se priverait de beaucoup d'avancées, y compris de nature à favoriser la transition vers une économie plus durable, justement...