Hybride Surface Book 3, une très grande tablette. (Crédit Tinh tế Photo).

Chez le géant américain Microsoft, le nom Surface fut d'abord emprunté par une prodigieuse table tactile / ordinateur qui fit rêver plus d'un geek : un très beau produit, mais plombé par son prix (12.000 $ !) la table Surface, première du nom, n'eut qu'une diffusion confidentielle, même si la version 2.0 fut un peu plus abordable.

Actuellement, toujours chez Microsoft, Surface désigne cette fois une tablette tactile qui se démarque des produits Apple par sa connectique et ses systèmes d'exploitation. Première originalité, la Surface RT est donc conçue (une première chez Microsoft !) pour fonctionner avec un processeur ARM, comme toutes les autres tablettes ou presque.

Meilleur marché, sous Windows 8 RT, mais incompatible avec les applications X86 traditionnelles du monde PC, ce produit ne connait pas un franc succès, même si c'est encore un peu tôt pour en juger, car les microprocesseurs ARM ont le vent en poupe.

Plus intéressante, la seconde tablette nommée Surface Pro, fonctionnait en X86 sous un classique Windows 8, où la nouvelle interface en tuiles trouvait enfin son utilité. Ce produit-là est basé sur une architecture PC, avec une connectique complète. Aussi puissante qu'un PC de gamme moyenne, bien conçue, la Surface Pro se positionne entre la tablette et l'ultra-book et vise clairement, comme son nom l'indique, le marché professionnel.

La troisième itération, la Surface Book 3 existe aussi en hybride, moitié ordinateur avec clavier, moitié tablette tactile quand on la détache. Fonctionnant sous Windows 10, c'est un produit haut de gamme intéressant à plus d'un titre, et probablement l'une des plus grandes diagonales d'écran disponibles sur une tablette !

Très encombré, ultraconcurentiel, le marché des tablettes est grignoté par les smartphones de grande taille. En misant sur de grandes tablettes ou des hybrides convertibles très bien finis accueillants une connectique généreuse, le géant de Redmond espère conserver un pied matériel dans le monde de la mobilité, là où il dut renoncer avec des smartphones qui ne parvinrent pas à convaincre malgré leurs qualités bien réelles.