Les DRM, verrous numériques qui font couler beaucoup d'encre.

DRM, pour Digitals Rigths Management, soit gestion des droits numériques, est un ensemble de techniques ayant pour objectif la sauvegarde des droits d'auteurs d'une oeuvre numérique.

Concrètement, tous les médias (films, musiques, jeux, livres numériques) sont verrouillés, souvent par une procédure de cryptage qui impose une clef diffusée par un lecteur agréé pour accéder au contenu. Dans le cas d'un jeu ou d'un logiciel, la procédure se base sur l'enregistrement d'un numéro de série avec activation, qui lie la copie du média acheté avec un compte en ligne ou un seul ordinateur, par l'intermédiaire des caractéristiques du matériel, notamment.

Les DRM ont pour objectif de protéger les auteurs, certains disent les multinationales qui diffusent leurs oeuvres, certes. Pourtant, leur efficacité est variable, comme en témoigne le piratage régulier de contenu protégé... De plus, les diffuseurs utilisent des procédés forts contraignants (nécessité de posséder un matériel approprié gérant les DRM, impossibilité de céder des achats dument effectués à une tierce personne) sans compter les atteintes répétées à la vie privée, si tant est que cette donnée existe dans ce milieu...

Pour se convaincre de ce dernier point, il suffit de lire (en entier !) les scandaleuses "politiques de protection de la vie privée" de certaines plates-formes de jeux en ligne, ou autres vendeurs d'espaces numériques, réseaux sociaux compris, pour être convaincu de l'ampleur du modèle intrusif imposé. Pire encore, c'est l'impossibilité d'utiliser un produit sans accepter ces conditions qui pose un problème évident, celui de la contrainte !

Les DRM sont donc contraignants et indiscrets ; pis, ils sont liberticides, intrusifs, et probablement dépassés.

En effet, si la nécessité de rémunérer les auteurs et les éditeurs de contenus numériques ne fait aucun doute, il existe des modèles plus intelligents, plus efficaces, plus respectueux le la vie privée aussi... On peut citer, notamment, la taxe globale, modeste, mais perçue auprès de chaque possesseur de raccordement internet, et redistribuée ensuite au prorata de la diffusion des oeuvres par leurs auteurs.